Savoir répondre aux questions classiques de l'entretien. Nous préparons des étudiants aux entretiens de personnalité et de motivation depuis près de 15 ans et nous sommes jurys à l'ESSEC et à l'ESCP depuis presque aussi longtemps. Nous avons donc fait passer un nombre considérable d’entretiens. Chaque entretien a ses spécificités en fonction de la personne que l’on a en face de nous, en fonction de ses expériences, en fonction du déroulé de l’entretien. Malgré cela, il y a quand même des invariants d’un entretien à l’autre, et force est de constater qu’après avoir fait passer plusieurs centaines voire plusieurs milliers d’entretiens, certaines questions tombent inlassablement en entretien. Ce sont les questions classiques d’entretien, que vous devez préparer pour maximiser vos chances de réussite.
Dans cet article nous vous partageons 3 questions classiques accompagnées d’éléments de réponses. Elle sont classées par ordre d’importance pour votre préparation.
Sommaire
S’il n’y avait qu’une question à poser en entretien ce serait celle-ci. Le jury cherche avant tout à comprendre les raisons qui vous poussent à vouloir intégrer une école de commerce (et même plus précisément, LEUR école, mais cela se prépare dans un second temps). Et en général, cette question pose beaucoup de problèmes aux étudiants. Ou tout du moins, les étudiants pensent avoir une réponse, mais elle est souvent trop vague. C’est le piège de cette question, dire des généralités que tout le monde pourrait dire. Très souvent on entend des réponses du type “Je veux faire une école de commerce pour faire des rencontres” ou encore “je veux faire une école de commerce pour voyager”. Malheureusement, l’école de commerce n’est ni Tinder, ni booking.com.
Dans cette question, il y a le mot “vous”. Le jury cherche à savoir ce qui vous pousse à être devant eux aujourd'hui, pas votre voisin, pas votre camarade de cours, vous. Il faut donc apporter une réponse très personnelle (c'est une erreur très classique en entretien, le candidat ne parle pas de lui). Et souvent cela se traduira par une réponse qui explore ce que vous venez chercher professionnellement : des compétences (lesquelles ?), un réseau (de quel type ?) et dans votre développement personnel (international, expérience associative / caritative etc.) . Il ne faudra bien entendu pas non plus oublier de mentionner certains éléments du programme de l’école (cours, associations, échanges etc.) qui vous aideront à atteindre ces objectifs.
Là encore, question très classique. A tel point qu’elle n’est pas posée si fréquemment de nos jours. Néanmoins, il est très utile de la préparer car elle permet de travailler votre introspection et de mettre sur le papier des éléments qui vous définissent. La majorité des élèves n’a pas trop de soucis à trouver une qualité. On pense à ses expériences et il en ressort facilement un qualité. Il est en revanche plus difficile de trouver un défaut d’une part, et un défaut dont on peut parler d’autre part. Pour cela vous pouvez appliquer la technique de “l’extension de qualité”. Elle consiste à trouver un défaut à partir d’une qualité en se posant la question suivante : que se passe-t-il si j’exagère cette qualité ? Prenons l’exemple d’une personne dont la qualité principale est d'être organisé. Que se passe-t-il si l’on tire cette qualité à l’extrême ? En d’autres termes, que se passe-t-il si l’on est organisé en toutes circonstances ? Souvent alors, on a du mal à faire face aux imprévus. Par conséquent, un défaut potentiel d’une personne organisée peut-être de manquer de flexibilité par moments ou d’avoir du mal à faire face aux imprévus. Et l’on peut répéter cette méthode sur d’autres qualités.
Cette question est la plupart du temps considérée comme difficile par les étudiants car à 17/18 ans, on a rarement connu un vrai échec dans notre vie. Lorsqu’on a la chance d’en avoir un dont on peut parler, la tâche n’en est pas moins compliquée car parler de ses échecs c’est aussi parler de ses faiblesses.
Le premier conseil que l’on peut donner pour réussir sa réponse est d’aller creuser dans les échecs sportifs. En général, lorsqu’on a connu un échec à 17-18 ans, on en a souvent fait l’expérience au détour de compétitions ou de matchs. Mais pas exclusivement. On peut aussi avoir vécu un échec en stage, ou dans le cadre de la pratique de vos passions en dehors du sport. Gardez cependant en tête que l’on parle bien d’un échec ici. Cela implique que vous devez l’avoir vécu comme tel. Évitez donc de parler de mission que vous n’avez pas réussi à faire durant votre stage de troisième ou d’une erreur que vous avez commise en jouant un morceau de piano. Un échec porte une notion de “râté” quasi-définitif.
Mais alors que faire lorsque malgré tout on ne trouve pas d’exemple d’échec à proprement parler ? Il faut essayer de creuser le champ lexical de l’échec et des mots synonymes. Un échec peut ainsi être un regret ou un remord. Le regret portant sur l’amertume de ne pas avoir fait quelque chose alors que le remord est le sentiment qui suit une action qu’on aurait préféré ne pas avoir faite. Par exemple, peut-être éprouvez-vous des regrets sur certains aspects de votre relation avec vos frères et/ou sœurs ? C’est certes légèrement acrobatique par rapport à la question posée car on prend la notion d’échec dans un sens plus large mais ça a le mérite de permettre de donner un élément de réponse.
Ces questions tombent donc très fréquemment sous une forme ou sous une autre voilà pourquoi il est primordial de les inclure dans votre préparation. Au-delà de ces questions, il y a de très fortes chances que l'on vous demande de vous présenter également au début de l'entretien, nous avons rédigé un article sur la préparation de votre introduction.
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